Arrêt métro Sèvres Babylone pour se faire plaisir en léchant les vitrines du Bon Marché Rive Gauche qui n’ont jamais été aussi belles depuis la magie de Noël.
À la façon des ombres chinoises, des créatures invisibles assises sur un banc en bois et habillées de superbes corsets à baleines agitent leurs souliers griffés. De quoi faire rêver les filles et les passants.
L’événement qui nous vaut ce ballet de funambules imaginaires n’est autre que l’ouverture de l’espace chaussures soigneusement lové sous une myriade de verrières restées longtemps cachées. L’ossature métallique mise à nue, les colonnes à chapiteaux restaurées, le motif Art déco ressuscité, le second étage a retrouvé sa superbe dans un écrin où plus de quarante marques, triées sur le volet, exposent leurs plus belles chaussures.
La première pierre du magasin, qui a inspiré Émile Zola dans son roman Au Bonheur des Dames, a été posée en 1869 par Alexandre Laplanche, l’architecte à l’origine du projet. Louis-Charles Boileau lui succède à la demande de la propriétaire Marguerite Boucicaut qui lui commandera en 1910, l’hôtel Lutetia voisin.
Deux orfèvres des structures métalliques, les ingénieurs constructeurs Armand Moisant (à qui l’on doit le Grand Palais) et Gustave Eiffel (auteur entre autre de la Tour éponyme et de la Statue de la Liberté) imaginent ces chapiteaux à ciel ouvert sertis de vitraux. Tout au début du XXème siècle, Louis-Hyppolite Boileau (fils de l’architecte) ajoute la touche Art déco qui resplendit de nouveau sous une pluie de lumière.
Paravents, fauteuils Florence Knoll, stèles de marbre rose pâle veinées de gris, cuir et bois participent à retrouver le faste du passé. Autour du jardin d’hiver, où sont regroupées toutes les grandes marques de luxe, l’amphithéâtre dévoile les créations des designers, les modèles les plus...See more pictures on Marie France, magazine féminin
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